Bureaucratie
«Le ministère de la Santé, la Direction générale de la santé, Santé publique France, la Haute Autorité de santé, les agences régionales de santé, l’Agence épidémiologie France, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé, le Conseil scientifique de la présidence de la République, le Haut Conseil de la santé publique, l’Agence nationale de sécurité de logistique médicale ont le plaisir de vous annoncer la naissance du petit dernier: le Haut Conseil d’orientation pour la stratégie vaccinale!»
Un excès de formalisme peut entraver considérablement le travail au sein d’une entreprise. Il est tentant de croire que l’on progresse dans son travail en accomplissant des tâches formelles. Toutefois, ces tâches sont en réalité des rituels qui mettent en avant les valeurs de soumission, de hiérarchie et d’ordre, autour de personnes qui édictent des normes. Ces rituels n’accélèrent pas le processus de lancement d’un nouveau produit ou service sur le marché, qui constitue justement l’objectif final, ou la “raison d’être”, d’une organisation professionnelle.
Si vous avez une personne qui tente de communiquer avec vous dans une langue obscure, en utilisant un langage ultra-technique, la relation ne commence pas très bien (d’après quelques expériences personnelles).
Ainsi comment agir pour se protéger contre l’invasion bureaucratique, que ce soit en réalité financière, fiscale, immobilière, étatique…. ?
1 Nous devons d’abord changer notre façon de communiquer. Évitons l’obscurcissement délibéré du langage de la bureaucratie, ou de toute autre forme de fausse expertise. Cherchons à créer avec d’autres humains un langage non-bureaucratique, non-compétitif, non-idéologique qui rentre en profondeur dans le registre de l’amicalité. Il s’agit ici de recréer du lien, de la communication sincère avec les autres, de la gentillesse, de la sincérité et de l’amitié.
2 Peut-être que la bureaucratie empêche les individus de s’associer ensemble par des relations informelles (une aide amicale, un prêt, un échange…) car le niveau de confiance est trop bas dans la société. Le but ultime de la bureaucratie n’est-elle pas au fond de rendre tout formel, de transformer les relations humaines en des comportements qui ne se limitent qu’à des obligations ou des interdictions, donc qu’à des relations basées sur le pouvoir? Il est possible qu’un niveau de confiance accru entre les individus puisse réduire le formalisme et, par conséquent, diminuer la bureaucratie.
3 Il est essentiel de ne pas idéaliser certaines règles et de toujours considérer le contexte. Des règles considérées comme bonnes peuvent s’avérer inadaptées si elles sont appliquées sans tenir compte du contexte spécifique dans lequel elles sont utilisées.